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L’esthétique photographique comme modèle

Découvrez l'influence de la photographie sur la représentation du domaine national de Saint-Cloud.

L’esthétique photographique comme modèle

L’invention puis la rapide diffusion de la photographie au 19e siècle vont faire naître un nouveau langage visuel pour représenter le paysage. Sous le Second Empire, Louis-Rémy Robert ou Pierre-Ambroise Richebourg réalisent des campagnes photographiques dans les jardins et bosquets du domaine, mais c’est surtout le travail du photographe Eugène Atget qui va exercer une grande influence sur les artistes.

Autodidacte, Atget entreprend de réaliser des vues documentaires, clichés de Paris et de ses environs ou études d’arbres, à destination des peintres. Entre 1904 et 1926, il se rend à de nombreuses reprises à Saint-Cloud avec sa chambre photographique et multiplie les images du parc, détails d’arbres, vues du décor sculpté, de la cascade et surtout, des perspectives du jardin à la française, vides de toute présence humaine.

Le vocabulaire propre à son esthétique photographique – cadrages décentrés, lignes de fuite en diagonale ou forts contrastes de lumière entre les masses sombres des feuillages et la clarté du ciel – trouve un écho dans des compositions peintes à la fin des années 1920, dont la palette réduite rappelle la bichromie des tirages photo.

Amédée Buffet, Bassin des 24 jets, après 1900

Musée des Avelines / Gilles Plagnol

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