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Paysages monochromes : grisailles, lavis et mine de plomb.

Découvrez des monochromes du domaine de Saint-Cloud.

Paysages monochromes : grisailles, lavis et mine de plomb

En marge de leurs créations picturales, les artistes ont traditionnellement une pratique régulière du dessin, au crayon ou à l’encre, souvent associée au travail préparatoire des toiles, ou parfois destinée à la réalisation d’estampes.

Ainsi, le peintre Félix Bracquemond, qui vit à Sèvres, joue un rôle essentiel dans le renouveau de la gravure à la fin du 19e siècle. En 1862, il fait partie des membres fondateurs de la Société des aquafortistes.

Cette technique traditionnelle, dans laquelle l’artiste grave son dessin en taille-douce sur une plaque de métal à l’aide d’un acide, permet une grande finesse dans le rendu des textures et des différentes nuances de gris. L’artiste va en jouer, lorsqu’il représente, au moyen de fines hachures nerveuses, des alignements d’arbres dans le parc, en hiver, soulignant le caractère graphique et expressif des troncs noueux et tordus, des branches fourchues et des écorces crevassées. Également exploitée par François Pierdon, cette tension graphique est encore accentuée par André Dunoyer de Ségonzac dans sa vue de la colline de la Brosse, à l’entrée du parc sur Ville-d’Avray.

Au contraire, Émile Bernard exploite le caractère fluide et le rendu chaleureux de la sépia pour retranscrire les grandes masses souples des feuillages du Petit-Parc et Emmanuel Lansyer dilue sa vue des Goulottes sous un lavis d’encre aux nuances assourdies, pour adoucir la netteté de son dessin, héritée de sa formation d’architecte.

François Pierdon, Fontaine sous bois. Parc de St-Cloud, 1869

reproduction domaine national de Saint-Cloud / CMN

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