Le stand de tir au fusil du duc de Bordeaux

Sur le coteau de Montretout, Maximilien Joseph Hurtault conçoit à partir de 1823 le jardin du Trocadéro, nommé ainsi en mémoire de la victoire remportée en Espagne par le duc d’Angoulême. C'est un jardin paysager anglais destiné à la promenade des petits neveu et nièce de Louis XVIII, Mlle d’Artois et son frère Henri, duc de Bordeaux.

Il est achevé, après la mort de l’architecte en 1824, par son successeur Eugène Dubreuil, en 1826. Une passerelle suspendue est ajoutée en 1825 pour relier le jardin aux appartements des enfants au troisième étage du château. La grande prairie au centre du jardin constitue le point d’orgue de la composition. Une pièce d’eau et deux rivières artificielles ajoutent en 1858 le caractère mouvant de leurs reflets miroitants à l’harmonie de l’ensemble.

La jardin est conçu comme un espace de divertissement et d'apprentissage par les Enfants de France. Un Pavillon turc est installé d’abord dans la pente, puis déplacé près de la pièce d’eau : c'est un pavillon d'étude pour Mlle d’Artois. Il a été détruit au XX^e siècle dans un incendie.

L’éducation du jeune prince met en valeur les exercices militaires et l’apprentissage des qualités de commandement. L’entraînement aux armes à feu en fait partie intégrante. Une aquarelle représente ainsi le petit garçon, âgé seulement de deux ans, en grenadier armé d’un fusil. 

En 1829, on ajoute un gymnase dans l’allée de Retz et un stand de tir au fusil contre le mur ouest, à l’emplacement de la volière actuelle, dont la structure métallique s’appuie sur les murs de tir, rehaussés pour éviter que les projectiles ne sortent de l’enceinte du jardin.