Art & Architecture
article | Temps de Lecture7 min
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Dès la grille d’Honneur franchie, un espace vous invite à découvrir le riche passé du domaine national de Saint-Cloud. Meubles, objets d’art, portraits, maquettes ou estampes évoquent la vie du château disparu et de ses occupants. Poussez la porte et entrez dans l’Histoire…
Le musée est situé dans le bâtiment des Écuries Basses, à l’emplacement des appartements de Richard Mique, l’architecte favori de la reine Marie-Antoinette. Dès l’entrée, la statue de Philippe, duc d’Orléans, frère unique de Louis XIV, vous accueille. C’est pour lui que le château a été construit.
Dans la salle suivante, une maquette restitue l’état du palais sous le Second Empire, vers 1860, au terme de près de deux siècles d’agrandissements et de travaux.
À l’accueil, des tirages photographiques offrent un aperçu du décor fastueux des intérieurs sous le Second-Empire. En vis-à-vis, des vues des ruines montrent la désolation de ces espaces après l’incendie du palais.
Provenant des façades sur la cour d’honneur, sept statues, attribuées à Guillaume Cadaine, sculpteur ordinaire de Monsieur, représentent des allégories sous la forme de figures mythologiques. Mercure personnifie l’éloquence, Bacchus la bonne chère, les muses Calliope et Terpsichore, la musique et la danse…
Mutilées et vandalisées après l’incendie, elles ont échappé à la vente des matériaux issus du démantèlement des ruines en 1892.
Ce sont les seuls vestiges du château conservés à Saint-Cloud.
Trois mascarons en plomb provenant de la Grande Cascade rappellent que la renommée dont jouissait Saint-Cloud était aussi due à l’ensemble de ses bassins, fontaines et goulottes, dont la cascade constitue encore aujourd’hui le monumental point d’orgue.
Les jardins accueillaient aussi de petits édifices décoratifs, appelés des fabriques, aujourd’hui détruits. De nombreux dessins et gravures représentent ainsi la Lanterne de Démosthène, érigée en 1803 sur le point de vue de la Balustrade et démolie en 1870. Chef-d’œuvre d’un compagnon du devoir, la maquette du Pavillon Turc restitue cette autre fabrique disparue, élevée en 1833 dans le jardin paysager du Trocadéro.
Un somptueux service à thé de la manufacture de Sèvres offre une vision surprenante du parc à l’époque de Louis-Philippe Ier, lorsque le roi autorise le passage de la ligne de chemin de fer Paris-Versailles à travers le domaine.
Le peintre de paysage Jules André illustre le début de la civilisation des transports et l’irruption des temps modernes, avec ses images de voies ferrées, de locomotives fumantes et de ponts métalliques.
Dans la salle principale, plusieurs portraits mettent en scène les membres de la famille d’Orléans, comme le Régent - fils de Monsieur et de sa seconde épouse, Elisabeth-Charlotte de Bavière - et ses enfants, Louis d’Orléans et Louise-Adélaïde d’Orléans, abbesse de Chelles, figurée en religieuse au milieu de ses brebis. La troisième salle accueille les portraits des habitants du château au XIXe siècle, de la Restauration au Second-Empire.
Une série de meubles, comme un prie-Dieu commandé pour la chapelle de Marie-Antoinette, le lit de Napoléon Ier, ou la console du boudoir de la duchesse de Berry, témoignent des aménagements intérieurs du palais disparu.
Fabriqués par la Manufacture de Sèvres, quelques éléments des services de table à la marque du château de Saint-Cloud, assiettes, patelles à glaces, pot à décoction ou théière, évoquent la vie quotidienne de la résidence.